mercredi 17 novembre 2010

BOLIVIE - Potosi - La Mine - 24 Septembre 2010

Le lendemain matin, on part pour l'attraction n°1 de la ville: la mine du Cerro Rico. Cette montagne a fait la fortune de l'empire Espagnol. Les Ibériques utilisent toujours l'expression « valer un potosi » (ça vaut un Potosi) pour désigner quelque chose d'une grande valeur. Notre expression « c'est le Pérou » en est probablement dérivée (à l'époque espagnole, la Bolivie, c'était le alto Peru).

L'extraction de ces quantités phénoménales d'argent a couté la vie à des millions d'indigènes (éboulements, problèmes respiratoires...).

Aujourd'hui, l'argent est plus rare, mais la mine est toujours exploitée, et organisée sous forme de coopérative. Les mineurs ont fait parler d'eux peu avant notre arrivée, en bloquant la ville et les touristes qui y étaient pendant près de 3 semaines ! 

La visite commence par un arrêt pour s'équiper (bottes, tenue imperméable et lampe frontale). Ensuite, on fait les courses au marché : il nous faut des boissons et des feuilles de coca pour les mineurs. En option, la dynamite : c'est pas tout les jours que l'on peut s'acheter un kit dynamite + détonateur pour 2 euros !

Une fois dans la mine, on est projeté des siècles en arrière : presque pas d'éclairage, quasiment aucun soutènement (la guide nous indique que ce n'est pas nécessaire  car la roche est dure, mais bon minée depuis 5 siècles, cette montage doit être un vrai gruyère!). On patauge dans la boue. Les mineurs poussent les chariots sur des rails en bien piètre état, et la mécanisation est quasi absente! Pour atteindre certaines galerie, il nous faut ramper. La visite est intéressante, mais dérangeante,  les mineurs travaillent dans des conditions déplorables, et nous on est là à les regarder, et les quelques boissons et feuilles de Coca qu'on leur donne ne suffisent pas à dissiper un certain malaise.

Avant de sortir de la mine,on passe devant Tio, le protecteur de la mine, plus Diable que Dieu. En descendant au travail, tous les hommes passent lui rendre hommage en lui offrant quelques feuilles de coca ou une cigarette qu'ils allument et qu'ils lui placent dans la bouche en lui adressant une petite prière.

Une fois sorti, un peu de fun et d'adrénaline, on prépare la dynamite (un peu comme de la pâte à modeler en fait), on y plante la mèche, et le guide part tranquillement poser tout ça loin de nous. Et on attend. Le résultat sur la vidéo.






















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