jeudi 4 septembre 2008

C'est fin cher ici !


Source : www.lnc.nc

Les produits alimentaires deux fois plus chers qu’en Métropole

L’antenne calédonienne de l’Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que Choisir a participé, en mai, à l’enquête nationale sur le prix des denrées alimentaires. Double constat : les prix calédoniens sont presque deux fois plus élevés qu’en Métropole, et la hausse locale sur huit mois dépasse parfois les 6 %.

 En Métropole, l’enquête nationale de mai 2008, qui intervenait huit mois après celle de septembre 2007, a porté sur un panier de 82 articles alimentaires de grande consommation, qu’il s’agisse de marques nationales ou de marques de distributeurs. Un certain nombre de ces produits n’étant pas diffusés ici, la même enquête en Nouvelle-Calédonie n’a concerné que 39 produits alimentaires, comprenant les petits-déjeuners, les aliments pour bébés, ceux pour animaux, les eaux et sodas, les produits frais (genre yaourts), les surgelés et l’épicerie (conserves, biscuits, etc.) Les prix ont été relevés dans cinq grandes surfaces : Carrefour, Géant, Super U Kaméré, Champion N’Gea et Casino Johnston.

Sur la base de ces 39 produits alimentaires communs à la France et à la Nouvelle-Calédonie, et que l’association considère comme représentatifs de la consommation courante même s’ils ne couvrent évidemment pas toute la gamme (notamment les produits alimentaires importés d’Australie et de Nouvelle-Zélande), UFC-Que Choisir note que le panier local, toutes enseignes confondues, est 96 % plus cher qu’en Métropole. Ce chiffre est une moyenne entre les prix des marques nationales, carrément deux fois plus chères, et les prix des marques de distributeurs, « seulement » 85 % plus chères. Le différentiel avec la Métropole s’est donc sensiblement accru puisqu’il n’était « que » de 73 % lors d’une précédente enquête.

Sur l’ensemble, UFC-Que Choisir estime que, selon son mode de calcul, le prix du panier local a évolué en huit mois, selon les magasins, entre + 0,38 et + 6,5 %, le taux d’augmentation le plus fort revenant à Carrefour.

« Carrefour a la palme des hausses en Métropole, et ici c’est pareil, commentait hier Michel Davarend, le président de l’antenne calédonienne d’UFC-Que choisir. Il en ressort bien que les fabricants et les distributeurs se font leur petit commerce, et se font de l’argent les uns les autres avec leurs fameuses marges, qu’elles soient avant ou arrière. Et c’est le consommateur qui ramasse, et qui paye plus cher pour consommer moins. »

                                                                                                                                    Henri LEPOT

 

Les chiffres 

Les 39 produits de grande consommation alimentaire ont fait l’objet de 92 relevés, certains étant en rayon dans plusieurs des cinq grandes surfaces considérées. Entre septembre 2007 et mai 2008, à Nouméa, ils avaient augmenté dans 44 cas, étaient restés stables dans 35 cas, et avaient diminué dans 13 cas.

Sur les marques nationales, les hausses se sont étalées entre 1,45 et 83 %, et les baisses entre 9 et 33,9 %. Sur les marques de distributeurs, les augmentations se sont inscrites dans une fourchette de 3,2 à 61,5 %, et les diminutions entre 3,2 et 77,1 %.


 

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